jeudi 29 janvier 2009

Je m'ennuyais. Voilà comment ça a commencé.

Comme tout hobby, celle que j'appelle "ma grande aventure" est née de l'ennui. C'était un matin de seconde, je vivais douloureusement la fin de ma énième nuit d'insomnie, alors je fis un geste étrange, je m'étirai, dans cet élan de distorsion mon bras toucha ma chaîne toute proche, et la musique commença. C'était Sheller, après des années d'un lobby intensif de la part de mon géniteur attitré, j'avais enfin décidé d'écouter ce qui ressemblait à un Best Of du sus-nommé. Il me sembla qu'il y avait chez ce mec, une tristesse pathologique, une personnalité fragile, quelque chose de profondément gênant. A la fin de la lecture, je compris que ce type, avait déjà tout dit de ma vie, du moins ce que j'en concevais à l'époque, plate, morne, vouée à la banalité, dans un succès purement théorique. Je me levai et signai sur un post-it le serment de mon existence, plus jamais cet ennui. Je vais détruire, je vais créer, chaque jour sera un récit. C'était déjà un bon début, en faisant ma vie comme un récit, je lui apportais la richesse ultime. Nécessité à tout récit, il me fallait des mots, il me fallait cette richesse d'expression qui distinguerait les vaines citations, des haut-faits, jusqu'à ce que les citations deviennent mes mots, et mes mots citations.

Ma vie pour un bon mot!
On m'accuse d'avoir souiller l'innocente, mais quel crime puis-je commettre, et contre qui? Lorsque la principale victime en est le commanditaire même! Non, coupable je ne suis pas! Pourtant, elles sont nombreuses, celles qui croient nécessaire de me témoigner leur antipathie, moi qui ne leur ai jamais parlé, ni même adressé un regard. C'est ainsi que passant devant ma prétendue martyre, que je saluais comme de coutume, je pus entendre un méprisant et au combien inapproprié "T'as ton pantalon qui te rentre dans le cul". Pour ne rien dissimuler au lecteur, une seconde durant je demeurai perplexe, certes j'avais en un temps porté des pantalons compromettant mes goûts sexuels, et portant atteinte à la virilité que l'on me cherchait, mais ce jour là, je portais ce qu'il existait de plus classique en matière de pantalons hydrocarburés. J'avais une réponse toute faite pour ce genre d'inepties "Ecoute la zouze, ce n'est pas parce que tu ne rentres pas UN de tes jambons dedans qu'il faut me témoigner ta rage sociale", mais cette réponse ne pouvait être apportée, puisque je ne portais pas ce qui l'aurait justifiée. Je mis donc cette seconde de battement à profit pour méditer ma réplique, qui se devait de contenir tout le mépris que m'inspirait cette basse invective.
Je m'arrêtai, me retournai, offrait mon regard le plus désolant, et le plus désolé, et d'une sincérité troublante de calme lançai "Tant que ce n'est que le pantalon...", sourcils voûtés biensur. Pour enfin me tourner vers ma bien-aimée déchirée, et d'un regard transformé par le démon lui notifier mon sentiment. Il y eu alors chez ma première offenseuse une réaction de surprise honteuse, qui se tournait vers ma terrassée, génée de m'avoir offert l'opportunité d'un si bon mot sur sa personne.

Une scène comme celle-ci justifie à elle seule la journée qui la vit se produire, et pour cela, elle mérite que je la partage, mais alors que le contenu efficace tient en 18 mots, cette anecdote n'est rien sans le caractère dramatique que je retranscris quand je me la remémore.

Seulement voilà, on n'a pas tous les jours une vie palpitante, non il arrive de ces jours où même les charmes de l'OGC semblent bien ternes, où les livres sont tous figés, où la création n'est pas au rendez vous. Pourtant, là est toute la puissance de la vie, on admet communément que le poète a le don de transformer l'insignifiant en émotions pures(et les émotions pures en insignifiant).

Ce n'était pas une journée morte, c'était juste un jeudi, je patientais au foyer des taupes, dans l'attente de ma colle de physique, il manquait ce rien de spectateur qui apporte instantanément la distraction, et l'inspiration pour la composition. Blasé, je partais, j'ouvris la porte, L marchait dans le couloir d'un pas bien décidé. A ma vue je crois, elle s'arrêta contre un radiateur, et se mit à regarder par la fenêtre, intrigué, je m'offris du temps, me retournai, et saluai mes camarades, elle ne bougeait pas. Je pris alors la direction de ma salle de classe, tout juste entré j'entendis le bruit de ses pas dans le couloir reprendre, une porte, elle allait aux commodités. Ma foi, c'était un trajet que j'empruntais bien quatre fois par jour, et jamais je n'en avais perçu la moindre émotion, pourtant, elle s'était arrêtée dans sa course, comme si entrer dans ces lieux d'aisance à une allure trop pressée trahissait une émotion bien peu avouable à ses yeux. Je me délectais de mon constat, quelques minutes durant, reformulant de vingt manières l'analyse que je tenais de ces 10 secondes. Assis contre le mur, je lisais, elle n'eut pas à lever bien haut les yeux en repassant, je vis, il n'y avait plus cette flânerie déguisée sur son visage, non, je la voyais, elle me regardait, je la regardais, elle passait. Elle sera mienne, puis elle s'en lassera, et tout finira.

lundi 19 janvier 2009

solitude

L'autre jour, j'ai découvert que ma sœur avait créé un profil facebook, pour mon chat... depuis j'essaie de discuter un peu plus avec elle.

lundi 5 janvier 2009

trouvé sur le net

Radasse
Le "rade" désigne le comptoir d'un café ou d'un bar. Au départ, la radasse est donc, elle aussi, une prostituée, mais pas débutante. Elle serait plutôt sur le retour, assise sur un tabouret, en train d'attendre sa clientèle en éclusant quelques consommations offertes par la maison. Il y a chez la radasse quelque chose de très pathétique : on l'imagine racontant sa vie, le rimmel dégoulinant. On pourrait dire que la radasse est à la pétasse ce que Courtney Love est a Ophélie Winter. Mais on ne le dira pas parce que ce ne serait gentil pour personne.

vendredi 2 janvier 2009

Et maintenant, ce pourquoi ce blog est

Aaahhhh Radasse, virgule, encore une fois, virgule, tu m'as déçu, point.

Vous me connaissez un peu, je ne suis pourtant pas de ceux qui se bercent d'illusions sur cette contemporaine excentrique. De la radasse, j'en ai croisée, de la vulgaire avant tout, de l'irrespectueuse aussi, mais là, je suis obligé de prendre ma colère en patience, c'est douloureux! La connaissance de la radasse, est une science faite de sacrifices, et oui fort heureusement toutes les radasses ne clament pas auprès des médisants de mon espèce leur consommation répétée de pilule du lendemain. Non, ne jugez pas mes mots comme vains de sens, cette radasse existe, il paraît même qu'elle serait entrée à l'ESSCA*(oui encore elle), bordeildescheisse! Il est donc souvent impératif de fréquenter la radasse pour découvrir l'étendu de son vice, parfois même être acteur de ce vice, et c'est là que naît le sacrifice.
J'étais à cette heureuse sauterie, où l'on recroise beaucoup de gens, et où il manque toujours la bonnasse qui nous fera rentabiliser la soirée. Alors que je me faufile dans un passage obscure, je tombe sur ce qui n'est encore, qu'une vilaine zouze au téléphone dans un passage obscure, j'oublie ici mes vils préjugés. Intrigant, elle chuchote, sa mère peut-être? non elle ne prendrait pas cette pause lassive contre le mur, son actuel peut-être, je me penche sur son oreille découverte et me renseigne, elle confirme, alors unique idée qui me traverse, je l'embrasse, elle continue à tenir son téléphone. Je la lâche me retourne et appelle mes ouailles ainsi "hey! rha la rhadasse, elle est au téléphone avec son copain, et elle se laisse tripoter!", la déclaration les laisse incrédules, je leur offre alors la démonstration par l'absurde. Elle ne respectait pas son copain, ça c'est certain, mais offrir une deuxième démonstration après m'avoir entendu, c'est trash!
Je nierai. En rentrant j'ai néanmoins croisée la belle, ma soirée n'était pas perdue.

Là n'est pas un cas isolé, car la libido exacerbée de la radasse la pousse à se reproduire à une vitesse exceptionnelle!
"Moi-San-Non non, faire l'amour avec toi ici avec toutes tes copines qui regardent c'est beaucoup trop décadent pour moi.
L-Dans les toilettes alors.
MS-Soit."

*Le lecteur attentif remarquera bien que les récits de ces pages se jouent beaucoup du comique de répétition, utilisant quelques personnages récurrents comme le contrôleur ratp, le grand Moi-San, la radasse personnifiée, ou encore mes nombreux sozies, d'ailleurs je ne suis pas moi, mais il paraît que je suis celui qui lui ressemble le plus, en réalité je suis dans l'import export de coufins sensoriels.

jeudi 1 janvier 2009

Les nuits folles

L'autre jour, grosse prise de conscience, peut-être devrais-je changer, j'étais en effet perdu dans mes sous-vêtements, alors j'ai juste décidé que tout allait bien et je suis redevenu génial, histoire vraie!

Les autres sont parfois moins géniaux, l'autre jour justement, alors que s'achevait un rendez-vous taupin de premier ordre, je décidai à mon tour de quitter les lieux. Après avoir brièvement aidé notre hôte dans son rangement, je sortai pour me retrouver dans une de ces rues trop éclairées de Rueil. Sur le trottoir cinq taupins discutaient avec un chauffeur de taxi, ils finissent par monter, l'un d'eux resta sur le trottoir, abandonné comme une grand mère sur une aire d'autoroute. Soucieux je le ramenai chez notre hôte, l'installant dans une baignoire, un milieu étanche quoi. Et bien, n'en doutez pas, il a eu une crise de fois... Et notre hôte une crise de nerfs.

En partant un soupçon de culpabilité me traversa. Je savais bien qu'en lui donnant de mon breuvage, il finirait pas régurgiter, mais de là à m'imaginer voir débarquer carapuce dans la soirée...

Arrivé chez moi, je me suis mouillé les cheveux pour réduire l'odeur de tabac qui me ravageait les sens, et je me suis couché, nu, comme à mon habitude. La faute à la boisson, ou autre, mais j'ai refais ce vieux rêve ou cauchemar où on se retrouve en tenue d'Adam dans la cours de récréation de son école primaire. Par réflexe j'ai commencé par me cacher les parties! La grande panique juqu'à ce que je prenne conscience du véritable ridicule de ma situation, je me suis relevé, et j'ai marché normalement jusqu'à ma classe, en chemin j'ai croisé une fille qui me regardait sans rire, je l'ai salué, je ne l'avais jamais vu dans un de mes rêves, ou alors rien de ce genre. Mes genoux bloquaient douloureusement sous la table, ce doit être à ce moment que j'ai vraiment pris conscience que je rêvais.