mercredi 10 décembre 2008

Cure

Je ne me sens pas toujours très sociable, mais il est des personnes avec qui je sais que je suis puant! C'est ainsi que je n'ai pu que m'étonner d'être invité à son anniversaire, elle que nous avions volé, et humiliée. Nous, car je n'étais pas seul, P se pausait lui aussi la question "que faisions nous ici?", nous avions alors deux hypothèses, la première se basait sur la niaiserie de notre hôtesse, la seconde sur sa niaiserie ET sur son manque flagrant de connaissances masculines. La seconde nous parut la plus pertinente, en effet sur place la carence a de terribles effets, les radasses en mal de mâles se font la main entre elles, des scènes terribles, mais il y a pire, il y a les souvenirs qui remontent, nous ne fûmes pas irréprochables en tout point, mais ce que nous vîmes fut notre châtiment!
Dans la cohue des gigots à l'ail incertaines qui nous entourent j'entends finalement un "you've got mail", je lis, il est l'heure de partir, le punch touche à sa fin, mon camarade veut lui toucher sa faim, et il ne me reste aucun espoir de voir débarquer la connaissance intéressante à faire, je retiens notamment quelques répliques

M-Et tu fais quoi en dehors de connaître M?
L- Des études...
P- Mais tu deviens intéressante
L- ...d'histoire de l'art à la Catho
M&P- Ah(pesant)

Au moment de partir nous hésitons, faut-il remercier M pour cet anniversaire baveux? C'est elle qui vient réclamer, nous nous exécutons, quand deux zouzes maquillées comme des voitures volées commencent une lubrique démonstration entre nous deux, jusqu'à ce qu'outré je saisisse la plus proche par la taille et lui offre un peu de mâle barbu pour la soirée, P qui part pourtant rejoindre sa faim, se risque sur l'herpès de notre radasse, et néanmoins agréable camarade. Ah qu'il est terrible le bruit de la meuf que l'on besasse sur un comptoir d'étain!

Sur le retour alors que P me file des frayeurs sur son deux roues, je vois passer une jeune fille seule, qui m'en rappelle une autre, m'en rappelant une autre, pour enfin arriver à L. Je l'avais oubliée, j'arrive à peine à me remettre de ma découverte que je décide du déroulement de la suite de ma soirée, je prends mon courage à deux mains, et écris à Roger et Captain. Une heure plutard je les rejoins dans une beuverie locale, ensemble nous saluons quelques connaissances et finissons par rentrer.
Puis j'ai vu mon portable, j'ai ri un instant et je me suis rasé! J'ai mangé trois krémas, et je me suis couché heureux.

Happy, dans mon vide.

mercredi 26 novembre 2008

Encore!

Ce matin j'ai encore une fois manqué d'être en retard, le coupable? BORDEL DE SCHEISSS! toujours le même oui! Vous le connaissez, petit, costaud, le crâne rasé, une boucle d'oreille, des rangers, et un costume vert, oui, un contrôleur RATP! Mais qu'elle peut bien être l'utilité d'effectuer des contrôles juste avant les portiques de sortie? Nan, m'est d'avis que des jeunes comme ça, il aurait peut-être mieux valu les laisser crever sur une mobylette cabrée sur la nationale... mais il n'y a pas que des petits hommes verts avec de mauvaises intentions dans le métro, il y a aussi des travailleurs, des gros, des laides, des quadras magnifiques, et des taupins avec des tronches de constipés, enfin ça c'est à 7h30, après ce n'est plus pareil...

L'autre jour justement je fis un voyage très éprouvant, assis sur un strapontin du Tram, je cherchais en vain quelque chose à écouter quand une grosse, à l'habillement de marginal, réclama la seule place de libre entre moi et un autre voyageur, soit. Mais le steak ne tient pas en place, à chaque accélération, elle s'écrase contre moi, me forçant à la soutenir pour ne pas quitter mon siège, 1/2*m*v^2... Incapable de me décider, je sors mon cours de chimie, et entame ma toute première lecture, là dessus, le baobab au look alter-mondialiste se penche de mon côté, mes côtes craquent, et se met à lire mes notes. Je tourne la tête vers le zébu, et lui offre mon regard incrédule, elle se ressaisit et se redresse, puis sort à son tour un bloc de fiches, toutes identiques, sur l'une d'elle j'arrive à lire "inscription au centre aéré de..." ahah! Tout s'explique! le corps de gnou, le bonnet péruvien, la coiffure de femme libérée dans les années 80 par un commando lesbien, l'alter-mondialisme transcendant! Je suis à côté d'une animatrice de centre aéré!

Alors je me rappelle la première fois où j'ai rencontré un tel spécimen, à cause de sombres problèmes psychologiques chez moi, mes parents ne m'avait jamais inscrit dans ce genre de fosses aux morbacs! Ce dépucelage critique fut donc tardif, et eu lieu avec une cousine germaine de l'animatrice de centre aéré, j'entends l'animatrice de colonies! Non, je n'ai jamais au grand jamais foutu les pieds dans ce rendez-vous de prolétaires, problèmes psychologiques obligent, je fus toutefois envoyé en classe de neige, pour battre mon record de 5 semaines de ski par an. Pour les besoins du récit nous appellerons la tranche de vie bientôt évoquée "escalope". Je passais une agréable semaine, skiant en fin de queue, enneigeant les déchus, et me la branlant sévère les soirs au chalet. Tout cela jusqu'à ce que l'escalope vienne me les briser un soir, je l'ignorai, elle me menaça alors de me priver de ski le lendemain, ce qui aurait pour conséquence directe de m'empêcher d'obtenir l'étoile d'or pour laquelle je m'étais tant entraîné! Je répondis sobrement qu'ayant ma 3eme depuis plus de 5ans, je me tamponnais de râter un pins, précisant que si elle ne voulait pas que je skie, je pouvais toujours lui apprendre à faire du snow, et oui l'alter mondialiste fait du snow, non pas par conviction même s'il le croit, mais parce qu'il a conscience de son ridicule en ski. Le lendemain matin, me voyant chahuter avec un camarade, elle vint me dire "Toi, aujourd'hui tu ne skies pas! Compris?". Je fis tout pour respecter la terrible sanction, mais quand un responsable découvrit l'initiative disciplinaire de l'escalope, j'eus le droit à des excuses, et elle à des remontrances publiques et humiliantes sous les regards de tous les élèves, moi j'offris mon sourire "je t'ai niqué, tu le sais maintenant". Depuis, l'animatrice quelle qu'elle soit, m'est apparu comme quelqu'un à part dans le grand livre de l'humanité. J'ajoutai à ce cliché toutes les conneries que j'avais pu l'entendre prononcer sur des sujets qu'un enfant de 11 ans ne peut pas comprendre.

J'ai une théorie sur les tendances néo-marxistes de l'animatrice de centre aéré, pour finir à un tel poste, qu'on ne me dise pas qu'on aime les enfants! Qu'on aime les faire chier, à la limite je comprendrais, mais honnêtement, si elle est là, c'est par rejet de la société, c'est un rejet! Alors elle a du essayer de justifier son rejet par ses convictions, en étant alter-mondialiste, elle crée une raison d'être à sa mouise, ce n'est pas elle le problème, ce sont ses convictions qui dérangent, mais dans un monde où la méritocratie ne te permet que de postuler à des emplois jeunes sous payés, tu peux te rebeller contre le système!

mercredi 19 novembre 2008

Souffre et Potasse (SKOH)

Y'a pas à chier, Neuillasse c'est... différent. Un après midi, alors que je sortais à une heure décente de cours, je m'attardais à l'entrée du lycée pour faire contre mon habitude, un peu de social, quand éclata devant moi une rixe entre deux lycéennes fraichement débarquées...

Clara et Julia, deux adeptes de la rotisserie humaine, se tenaient face à face, prêtes à bleuter leur teint caroténisé à renfort de perfusions. Elles ne se coupent pas la paroles pour se répondre, on les a bien élevées les bougresses, mais elles beuglent suffisament fort pour interrompre la sieste du surgé. Malgré moi et comme tout le monde, j'entends moult blasphèmes jusqu'au moment fatidique où l'imprononçable est vomi :

"Julia-Pétasse, tu passes ta life à frotter tous les mecs!
Clara-OUAIS! Mais c'est pas moi qui me suis faite dépuceler à 14ans!"
moins bien élevées, tout de suite.

Je perçois une vague contraction de l'orrugalor de Julia, et l'interprète comme le signe de l'élaboration d'un pensée primaire terrifiante, en effet, Julia semble sur le point de régurgiter, quand elle lance à Clara son plus beau présent de Frémen. Un pur molard bien massif, pas classe, que Clara se fait un plaisir de retourner sur le gilet à poils de Julia. Cette dernière est pétrifiée face à la portée de la nouvelle attaque! Quand on sait le nombre de polyester qu'il a fallu sqouiguer pour lui confectionner ce marcel de Cro-Magnon... Là dessus, les amies jusqu'alors absentes du débat, les arrêtent, et les séparent, Dieu, ok, la famille, ok, mais le Vanessa Bruno, même de la pire des zouzs, on le protège lui!

Ah, mais quel avenir pour ces malheureux?
Cette semaine justement, un petit gangsta aux fessiers dignes de stickman et au budget quotidien brillantine équivalent au PIB du togo demanda à un camarade, taupin "Nan mais à quoi ça te servira d'être bon en cours plus tard?", devine...

mercredi 12 novembre 2008

Les nuits d'automne sont les sources de bien des surprises, l'autre nuit par exemple, Roger et moi rentrions d'une séance de voyeurisme nocturne quand nous fîmes une rencontre improbable. Assis à un abris bus, Vercoquin demeurait immobile, il ne semblait pas nous avoir remarqué. La scène était étrange pour moi, et elle l'était sans doute pour Roger, cet arrêt n'était pas desservi après 20 heures, qu'attendait donc Vercoquin à une heure si avancée de la nuit? Il était en outre vêtu d'un accoutrement des plus étranges, il portait un jogging pourri, un sweat-shirt, une veste de treillis, et originalité ultime, une paire de baskets. J'avais en un temps poussé ma réflexion sur les choix vestimentaires de Vercoquin, sans conclusion, mais ce que je voyais cette nuit m'éloignait encore d'elle. Nous étions comme figés par la scène, il y avait quelque chose de curieux chez lui, en l'approchant cela devint une évidence, il ne respirait plus, il affichait une mine affreuse, les yeux fermés, le visage pâle, le dos vouté. Vision d'horreur, j'approchai mon oreille pour vérifier sa respiration, rien d'audible, rien d'autre que le chant étouffé de ce qui me sembla être les chœurs du deuxième mouvement d'un requiem de Brahms(1). En effet il portait comme à son habitude son éternelle camisole auditive, je la lui retirai. A mon contact, il ressuscita, cracha tout ses poumons, et reprit son souffle, haletant. Il leva des yeux interrogateurs vers nous, l'éclairage était faible dans la rue, mais je pus remarquer que son regard était humide de douleur, Roger ne dit rien, fixant attentivement notre nouveau compagnon, mais un tic facial m'informa qu'il avait perçu le détail.
Il posa alors sa main sur l'épaule de Vercoquin et entama.

"R-Dis moi l'ami, tu espères obtenir une pension pour ta famille en jouant ainsi les Diogène sous un abris bus?
Vercoquin sembla comprendre plus vite que moi, il tenta alors ce que j'interprétai comme un sourire forcé de sa part.
R-La dernière fois que je t'ai vu dans cet état, tu grattais comme une pougne sur un banc vers les Pâques 2007. Serait-ce encore une de ces...
V-...nuits, c'en est une, sans doute.
R-Tu nous racontes?
V-Ça me semblerait fou, lisez plutôt.
Là-dessus il sortit de sa veste un bloc note Rhodia A5, sur lequel étaient écrites ses initiales V.A.V. en capitales d'imprimerie, étaient aussi lisibles les mots "babooshka" et ce qui devait être son leitmotiv...
R-Nous allons à l'état-major, viens.
Vercoquin se leva et s'arrangea. Puis il s'avança sur le bitume, et lança un regard au numéro ***(2). A mon tour je regardai, juste une porte, nous partîmes.
R-Il n'y a plus rien ici, tu le sais?
V-Il y subsiste néanmoins l'idée, c'est elle que je viens revoir.
Vercoquin reprit alors sa messe pour les morts, et nous commençâmes la lecture de ce qui ressemblait à un journal, ou du moins un recueil, à en juger par l'irrégularité des écrits. J'étais un peu réticent à l'idée de pénétrer ainsi les pensées de Vercoquin, mais j'étais intrigué, il fallait que je sache.

R-Et bien, intéressant, impressionnant par fois, tu penses à de ces choses.
V-Oh, tout le monde pense des choses, moi je les écris. Tu a plus la réputation de les dire.
R-Pourquoi?
V-Parce que ça m'occupe.
R-Seulement pour ça?
V-Parce que j'aime me rappeler ces choses, j'ai peur d'oublier.
R-L'as tu écrit pour moi ou pour qui que ce soit?
V-euh, je ne sais pas, ce serait malsain?
R-Ça resterait privé en tout cas.
V-Je l'ai peut-être écrit pour que ce soit lu, pas pour qu'on en parle.
R-Soit, passons, il est temps de nous expliquer cette tenue?
V-C'est ma journée de deuil pour notre style.
(WTF?)
R-Un deuil? Il y a-t-il eu meurtre?
V-La mort est une chose inévitable dans un cycle, mais c'est possible oui.
R-A-t-on une idée de qui est l'assassin?
V-J'en ai une, il se peut que ce soit le fait de plusieurs personnes.
R-Un acte concerté?
V-Non.
CZ-Nous donneras-tu un nom, il n'y en a aucun dans tes notes?
V-Les noms n'apportent rien.
CZ-Ces anonymes sont des relations, n'est il pas dans notre droit de savoir ce qu'ils cachent?
V-Je ne suis personne pour décider de ce que tu as le droit de savoir au sujet de ceux qui sont maître de leurs mots devant toi.
R-Je sais ce qu'elles sont, et toi aussi Captain tu le sais, aucun besoin d'entendre Vercoquin pour lui attribuer nos convictions.
CZ-Mais ce deuil, c 'est étrange, je n'ai pas ressenti sa perte.
R-Moi non plus, de nous trois seul Vercoquin le peut, mais qu'importe, il renaît déjà, et bientôt il ne ressentira plus rien.
V-Je ne suis pas certain que ce soit ce que je veux.
R-Ne sois pas ridicule!


Note:
1) Si avec ça tu ne fais pas une recherche pour (re)découvrir ce chef d'oeuvre, tu peux aller voir ça.
2) la mémoire me fait défaut

samedi 8 novembre 2008

la compote

Il y a déjà quelques temps, j'ai retourné ma veste, comme un vrai Judas j'ai trahi mes amis, abandonné mes convictions, et tout ce en quoi je croyais, pour participer à une vile entreprise de pensée unique, ayant pour seule et unique but, la domination de la Pomme sur le genre humain.
Oui, je le confesse, j'ai franchi le gouffre, délaissant mon Gmini, pour un incompatible, et imparfait Ipod. Je ne m'en plaignais pas trop jusqu'à l'autre jour. Rentrant chez moi, je réalise que mon baladeur ne réponds plus, impossible de le réinitialisé, impossible même de le connecter, je me suis donc offert une soirée à lire des forums, en vain. Je commençais à désespéré quand je me retournai vers l'objet, quand je l'allumai, il afficha la pomme, puis un message d'alerte demandant de joindre le support technique du fruit pourri. Mais détail qui attira mon attention, il y avait un bruit inhabituel à l'intérieur, le disque dur semblait bloqué sur la lecture répété d'une parcelle de stockage. Je réfléchis, un instant, et me mis en position, debout face à mon bureau, je pris le baladeur dans ma main droite, et le claqua relativement violemment de la main gauche, au niveau de la molette de rotation. Vous en douterez certainement, mais ce geste chirurgical, secoua suffisament les puces de mon disque dur bègue pour entammer une rotation ininterrompu qui me permit de le réinitialiser l'objet.
La force réussira là où la diplomatie a échoué, il en va de même en électronique...

mardi 4 novembre 2008

No matter what

La grande question qui foudroie chaque personne lisant le Rouge et le Noir, est "Sorel va-t-il enfin culbuter Mme de Rênal?". La réponse est non, et pourtant quand on ferme le livre on en est satisfait. Bien peu importe où je vais, tant que j'y vais avec panache!

L'autre soir par exemple, le grand Moï-San, était chez moi, nous avions commencé notre soirée par le tournage d'une scène de notre chez d'œuvre "Gogolito Ier, ou l'ode à la banane". La scène n'a rien de bien palpitant si ce n'est qu'on peut nous voir chevauchant farouchement un canapé sur une musique de Vitalic - My friend dario... Après 10 minutes de tournage, nous nous retrouvions exténués, et décidâmes de nous restaurer... après moult crêpes, et autres, notre voyage commença.
Roger nous avait malgré lui donné rendez-vous dans un bled paumé de notre bourg, mais vraiment paumé, réticent à sortir un vélo, je pris un deux roues, à la stabilité douteuse, et aux roues usées jusqu'au roulement! Nous voilà en chemin, nous passons par la demeure de mon camarade afin de récupérer un plan et d'organiser notre trajet, jusqu'à Roger. Après avoir tergiversé un bon quart d'heure, nous entrons dans la forêt qui malgré le détour offrait un agréable trajet! C'est ainsi que Nous traversâmes ce repères de tortues abandonnées, imagine un peu cher lecteur, le Moï-San en danseuse comme un roi de la pédale, et moi couinant comme vieux syphileux, roulant comme des hells riders, sur une route couverte de feuilles mortes, rugueuse comme une torpille au lancement. Enfin nous atteignîmes l'étang, la clairière qui l'entourait fit diminuer l'obscurité, et nous permit une vision rassurante du sol. En passant je notai que le lieu se prêterait parfaitement à quelques rencontres, pour le printemps peut-être. Nous ressortîmes de l'autre côté du bois sur une route isolé qui descendait vers notre objectif, du 25% sur plus de deux cents mètres, alors que j'oscillais entre la bravoure et l'inconscience extrême, un lumière se présenta, le bourg réapparaissait. Après une pause devant un plan, nous fîmes demi tour, c'est alors que lancé, je heurtai une marche de 5cm qui me projeta par terre, dans la crasse végétale en décomposition! Un bond audacieux, mais surtout comique, qui pour mon compagnon fut un spectacle appréciable. Nous arrivâmes, et ce fut une soirée comme tant d'autres, en rentrant chez moi, je devinais que seule cette escapade forestière me resterait de cette nuit.

Tu vois jeune, tu m'as signalé le manque d'images sur ces pages, un malaise certain, mais je te comprends, très jeune déjà tes parents t'offraient des aventures du petit Nicolas, soucieux de te laisser une page de coloriage par chapitre. Maintenant, avec l'internet, tu déballes une pellicule de déchets que tu n'oserais même juste montrer à tes parents pour remplir des pages où tu te contempleras en priant pour que tes congénères y reconnaissent une quelconque réussite. Là je crie à la niaiserie, car avec la profusion de l'image(numérique), on observe fatalement une dépréciation de cette dernière, l'image n'est plus création, elle est glaciation de l'instant, loin de servir le beau, elle devient l'héritage de ta vie. Que te restera-t-il si ce n'est quelques Go de .jpeg que tu dissimuleras à tes enfants(1), trop bien pensant pour les laisser connaître la véritable nature de ta déchéance juvénile...

"tkt georgette, parce qu'on y était!"(sous une photo prise lors d'une manifestation culturelle) oui c'est hautement significatif je sais, le mieux c'est que j'ai vu les 4-5 radasses de bas étages figurant sur la photo lors de cette manifestation, j'avançais dans le cortège de bruit avec un unique compagnon, quand leurs visages retinrent mon attention. Visiblement muettes, inactives, il transpirait de leur attitude, un profond ennui, blasées par une scène dont elles ne percevaient nullement l'agrément. Elles m'aperçoivent, j'avance à leur rencontre pour les saluer, la métamorphose se produit, les sourires niais, les bruits superflus. Jusqu'à ce que je reparte, alors elles s'étonnent, peut-être ont-elles cru que je partagerais leur ennui, pour le simple plaisir de me sentir sociable. Mon compagnon me demande tout de même pourquoi je ne l'ai pas introduit, je réponds juste qu'elles sont intouchables, il est dégoûté. Ainsi, ces 4-5 radasses ont malgré leur pitoyable après-midi, immortalisé la scène, et ce à répétition, pour l'unique orgueil de faire croire à leur participation à quelque chose de bon. Il en va de même dans les soirées, le jeune ne partage pas une conversation, tout au plus quelques potins juteux, pour sentir que d'autres ont des choses à raconter sur d'autres, mais il partage la photo, il partage un sourire simulé dans l'action avec une radasse dont il ne veut que deux SU(2) sur trois... Voilà, je hais l'image telle qu'on la voit, je hais la sur-représentation du vide et de l'auto-contemplation, je hais les vies tournées vers le passé, alors bien peu importe que j'ai mis les pieds dans une beuverie hors norme en fin de compte, je ferai toujours mieux ou pire par la suite, tant que ce fut avec panache!

Note :
1) Je me fais doucement à l'idée qu'on puisse un jour te laisser te reproduire, mais il faut de tout pour faire un monde.
2) Je dois la connaissance de cette règle à une camarade étudiant rencontré lors d'un voyage en Angleterre en 2006, celui-ci exposa les faits ainsi : Il existe trois sous catégories chez la radasse, trois SU, sentimentalement utile, mais à peine une radasse entre-t-elle dans se groupe, elle se dénature, ne pouvant être radasse et sentimentale, simultanément. Sexuellement utile, la catégorie reine pour la radasse, celle que l'on tronche dans un coin sombre, de peur de la présenter à un ancien, ou de salir les draps sans doute, et que l'on se dépêche d'appeler petite copine pour s'approprier un droit de cuissage permanent sur la malheureuse. Et finalement la socialement utile, sans doute la moins avouée, mais c'est elle, qui n'est ni votre amie, ni celle d'un autre, celle qui par trop d'amitié a tué l'amitié, celle avec qui on garde de bons échanges pour connaître les bons plans, celle qu'on ne voit que pour la photo.

jeudi 30 octobre 2008

Roger's story

L'autre jour(1) , le grand Moï-San et moi-même nous scandalisions du comportement quelque peu léger d'une vague connaissance, en effet, la radasse sus-non-nommée, s'était livrée à moult galipettes publiques avec un certain Vercoquin, en soirées réputées respectables. Alors que nous rivalisions de génie et d'imagination pour atteindre le qualificatif ultime à attribuer à cette petite souillon, assurément proche de la radasse, Roger arriva, et une fois encore il illumina notre colloque d'une lueur nouvelle. A son habitude, il commença par écouter un rapport complet et au combien partial de ce qui avait été vu, suivi de nos commentaires personnels. Puis il commença ainsi :

"Roger -Mes camarades, je vous ai bien compris, et à celà j'aimerais vous contester une chose, voyez vous une autre raison, qu'un salace et très lubrique penchant pour l'exhibitionnisme, qui pourrait expliquer qu'une zouze se livre ainsi à de telles activités dans de telles conditions?
Moï-San -Hum, l'alcool... peut-être?
Roger -Soyons sérieux, qu'elle en appelle à l'alcool pour se justifier, à la rigueur, je le comprendrais, mais nous savons tous parfaitement, que l'alcool ne peut provoquer de telles manifestations. Quoi d'autre?
CaptainZiro -Le GHB, moi même j'en ai déjà vu les effets, et j'ai même déjà vu Vercoquin lui-même tripotant une pauvre malheureuse, caché dans l'ombre d'un porche par une nuit bruyante.
Roger -Je me souviens de cette nuit, et je sais qu'il ne s'agissait pas de GHB, quand à la malheureuse, même aujourd'hui, elle est plus que modérées dans ses reproches à son égard, bien au contraire. Mais revenons à notre affaire, aucune substance ne peut être raisonnablement la cause de tout cela. Quoi d'autre?(silence) Qu'est ce qui pourrait vous pousser à vous la donner en publique?
MS et CZ -La contrainte uniquement! Mais nous l'avons déjà dit, il y avait beaucoup de volonté à l'oeuvre, de la part de chacun!
Roger -Nous y voilà! oui de la volonté, et néanmoins, personne ne voudrais se donner sous vos yeux, ni sous les miens, c'est une certitude absolue! Voyons plus loin, les personnes normales se la donnent dans un lit, ou du moins dans une pièce fermée, à l'abri des regards. S'ils n'ont pas agi ainsi, peut-être ne le pouvaient-ils tout simplement pas. Et ce n'est pas là un cas de claustrophobie majeure. Non, je pencherais plutôt pour une origine plus profonde, directement liée à la conjoncture actuelle!
CaptainZiro -Encore la conjoncture libidisexuelle?
Roger -Arrête youporn captain, c'est plus sérieux que ça... la criiiiise mes amis! la crise! la crise qui met tant de traders et autres gestionnaires de fonds au chômage! Que deviennent-ils camarades? Et bien ils deviennent hommes au foyers, assurant ainsi une sournoise permanence au domicile familial, empêchant alors le jeune d'écouter sa musique abrutissante, et la radasse de couiner comme un sommier trop peu huilé, veillant plutôt au respect de la glande silencieuse du taupin! Alors que deviennent ces nouveaux brimés, se dénaturent-ils? Point du tout! Ils migrent! Le jeune se fait sortir, et la radasse se fait rentrer, mais ailleurs!
CaptainZiro -Bien vu! Ainsi la zouze et Vercoquin seraient victimes de la crise, et l'évolution des mœurs qui en découle?
Roger -Euh, je ne veux pas pousser jusqu'à me prononcer sur la situation de Vercoquin, chez qui je suspecte pour le coup un vrai et triste penchant pour les expériences douteuses, la curiosité de l'âge sans doute. Mais je me sens plus catégorique sur la fille, en effet une fille de bonne famille, avec des frères et soeurs nombreux, et une mère très présente peuvent suffir à décourager la moindre envie d'introduction en terre familiale.
Moï-San -Intéressant, une belle leçon de tolérance, et de compassion!"

C'est par ses mots que Roger nous aida à faire évoluer notre vision de la radasse, qui depuis est notre amie, notre jouet, ou autre... Vercoquin quand à lui, se porte de façon inégale, j'ai ouïe dire qu'il continuerait son initiation au confucianisme en compagnie de sans-papiers Chinois, dans les sous-sol d'un atelier clandestin. La fille,elle, se serait quelque peu calmée, tout en traversant diverses périodes de doute, et de recherche personnelle.


1) Il y a déjà quelques temps en réalité

mercredi 29 octobre 2008

Mc7 te voilà vaincu!
à moi Dantès, à moi Misanthrope! la lutte est éternelle!

http://www.traducteur-sms.com

samedi 11 octobre 2008

Timmy!

J'ai récemment revu le grand Moï-San,

ensemble nous nous sommes rappelés cette délicieuse époque où emportés par notre indignation naturelle, nous dénoncions le racisme et la xénophobie latents des tenancières du dortoir où nous avions pris l'habitude d'aller dispenser nos très saints enseignements. C'est ainsi que nous revint le récit de cette scène :

Je suis en train de composer, au fond d'une obscure salle d'examen, sur un devoir n'ayant pas grand chose de palpitant. Alors que je m'inquiète de ne pas trouver de verso sur mon sujet à une heure de la fin, je remarque l'égarement spirituel de mon voisin, celui-ci bien plus efficace que moi a trouvé un verso, et pas des moindres, celui de la remarquable Parma, cet égaré n'est personne d'autre que le Moï-San lui-même! Alors comme lui je me mets à admirer le spectacle qui nous est offert, Parma, se penche, se cambre, écrase sa poitrine sur la table, puis se redresse, prenant cet air studieux qui sied si bien à une lycéenne. Pourtant, une petite radasse aux rondeurs moins appréciables, vient mettre fin à notre délire esthétique, m'appelant de derrière, elle réclame mon aide "Hé captain, t'as trouvé quoi à la dérivée de ln(x)?", moi décidé à ne pas participer à une quelconque entreprise de tricherie, je réponds que je n'y suis pas encore, et que je ne l'ai pas encore calculée, l'esprit tatillon dira qu'on ne calcule pas une telle dérivée, à cela j'ai une réponse toute faite : tu crois vraiment que la conne de derrière pour me demander ce que j'ai "trouvé" est capable de comprendre cette nuance! Alors ma voisine désespérante se tourne vers le Moï-San qui dans sa grande puissance a déjà rangé sa copie sur un coin de table, et joue avec ses ongles un petit air autrichien sur sa braguette. Je m'étonne alors de le voir reprendre sa copie, serait-il de ceux qui aident les passeti? Prenant son temps, il feuillette sa composition, puis s'arrête, se retourne et annonce tout naturellement "euh, j'ai trouvé 1/sin(x)". Je n'ai même pas le temps de sourire que le morceau de viande reprend d'un "ah ouais, c'est ce que j'avais trouvé", une réponse qui perturbe de façon imperceptible le calme de mon camarade. Alors nous nous regardons, plissons les yeux, et cherchons mutuellement une réponse à la nouvelle interrogation "Tu y crois ça?"... Pour l'anecdote, cette héroïne moderne serait entrée à l'ESSCA, je dis Bravo!

C'est alors que, par la simple évocation de Parma, Moï-San se lança sur une nouvelle histoire, que j'ignorais cette fois-ci :

Le Moï-San parle :
Justement l'autre jour, pour la remise des résultats du bac, je suis allé au lycée Agora, quand j'ai vu que j'avais raté la mention TB, ça m'a énervé, cette colère devait être plus que visible puisque quand j'ai croisé Parma pleurant, elle m'a dit la gorge serrée "ah, toi non plus tu ne l'as pas eu?", Que voulais tu que je dise? je me suis marré, et j'ai tourné les talons. Ca m'a rappelé cette fois, où sous le coup de l'inspiration nous lui avions sorti "hum t'es bonne, mais t'es conne!"

Ahh, quelle histoire! bientôt Roger sera là,
sur ce tchuss'

mercredi 1 octobre 2008

In The Army Now

tu lances ça d'abord
Amie radasse!

L'autre jour alors que je converse à l'inter-cours avec un camarade taupin, celui-ci me dit en apercevant une taupine de notre galerie "Au fait, tu ne sais pas? Elle a un copain". Moi peu réactif, j'admets la chose comme possible, après tout nous connaissons tous des périodes de disette(1), alors pourquoi faudrait-il lancer la pierre à ce malheureux? Tu m'auras compris, je m'en carre presque mollement, mollement jusqu'à ce que l'amie taupine, réalisant la puissance sous-jacente de l'information venant d'être révélée, ne l'interrompe violemment, tentant de le faire taire à tout prix! Alors une pensée éclair me frappe de plein fouet sous cette formulation "m'est d'avis que la minette qui met autant de volonté à cacher l'existence de son copain, ne doit pas être un modèle de constance!", pour toi, radasse, je traduis : ahrha! Ennequore oune krosse radhasse dans la klasse, kokine fa! "Et si?" comme toujours, j'envisage la contraposée, peut-être que notre très chère craint pour son titre de propriété, peut-être veut elle éviter le lancement d'une course dont le prix serait son plus fidèle, et qui la dépossèderait instantanément! Mais non, nous ne sommes que trois, et malgré tout, elle est ce qui se fait de plus féminin parmi nous. Je ne peux tout de même m'empêcher de me révolter contre ce genre de comportement, être si possessif avec une personne, c'en est terrifiant, pour ma part, je m'abstiens rigoureusement d'utiliser un quelconque adjectif possessif devant petie-amie ou copine, non, je trouve ça beaucoup trop réducteur! Elle n'est pas à moi, elle est à celui qui sait la prendre.
Comprenant le malaise naissant chez notre coquine, et néanmoins aimable camarade, je m'empresse de lui témoigner mon soutien, m'étonnant avec sincérité qu'elle n'en ait qu'un seul! Apparemment, c'est sans effet, elle devrait pourtant le savoir, le libellé "déjà pris" n'arrête pas les garçons, tout au plus, il les conforte dans leur passivité, mais il ne représente jamais un interdit.
Vois-tu chère amie, j'œuvre au rayonnement de la taupine!

1) cf Dreams from my father

mercredi 17 septembre 2008

dreams from my father

Aaaaahhh! Ami jeune! une fois encore, tu m'as déçu!

L'autre jour, alors que je prends un verre avec quelques collègues au bar du coin de la rue, un trio de lycéennes mal-finies fait son entrée et s'installe à proximité riant de cet air niais et ininterrompu que seul un haut gradé parmi la hiérarchie qui t'est propre parvient à rendre aussi détestable. Il leur faut une bonne minute pour trouver dans la carte la bière la moins chère, dans le plus petit format(celui-ci même qui ne guérit même pas de la soif), puis le niveau baisse, malgré moi j'entends un "elle l'a bien mérité!". Elles ont à peine trempé leurs lèvres quand deux nouveaux minets, beaucoup trop bruyants pour leur taille et leur corps de polio font leur entrée dans le bar. A leur vue, le trio devient muet, sort son plus beau sourire et les invite, le premier s'exprime d'entrée sur la murge qu'il s'est pris la veille, et commande une bière. Le second, uniquement différent par le coté de sa mèche se fait attendre, s'assied et demande avec la noblesse naturelle du flambi démoulé "vous auriez la carte des whiskys?", "ah!?" me dis-je, un amateur? Mais quand celui-ci plein de flegme commande "un Jibi sans glace, et un verre d'eau", tout s'effondre, mais c'est quiiiiii ce co-mique? un J&B, rien que d'y penser j'ai le cul qui brûle!
Alors il me vient à l'esprit une terrible pensée, sur la dérive de cette société de néo-sacralisation du jeune qui te laisse, si crétin que tu es, boire à l'excès un jeudi soir, un JEUDI SOIR! Mais tu ne pourrais pas aller regarder la télé, comme tous les autres, ou même passer la nuit sur ton ordi en te pinçant le bout du goumi?!! Si tu tiens à boire, demande au moins à ton père ce que c'est qu'un whisky, ou demande moi je t'orienterai sur l'arsenic et autres produits cyanurés, qui t'offriraient une vraie raison de manquer les cours du vendredi.

Et là je dis "Et si?", et si tu n'étais pas totalement responsable de ta propre dégénérescence... J'ai envie d'espérer, peut-être y a-t-il une raison extérieure à ton neurone fantaisiste qui justifierait un tel comportement. Je crois l'avoir trouvée, c'est la fille qui a demandé "vous buvez?" à ses camarades diminués, on reconnaît bien là le génome primaire de l'hôtesse de bar qu'a dû lui refiler sa génitrice. Mais rien ne te pousse encore, jeune, à accepter d'entrer dans ce cercle vicieux qui en quelques mois te rendrait papa d'un nouveau déchet en puissance, reproduisant ainsi l'erreur de jeunesse que tu es pour tes parents. Non! La vraie réponse se trouve encore une fois dans la conjoncture libidi-sexuelle actuelle. Tes camarades féminines sont laides, je dis laides pour éviter de m'emporter sur les qualificatifs qui pourraient-être niaises, barbues, ou difformes... Alors calme toi, nous avons tous eu des périodes de disette sexuelle, même moi, il m'est arrivé de marcher tête baissée dans la rue avec ce qui me servait alors de petite-amie, mais JAMAIS je n'ai chercher à diluer ma conscience dans la boisson. Souviens toi des préceptes du grand Moï-San "un trou est un trou...(1)". Tout de même, quelle haute conscience de ta faiblesse a cette petite souillon qui partage ta table, faire boire pour devenir plus belle... j'ai envie de lui dire "Bien vu la bru!". On dit bien trop peu souvent que la radasse est un prédateur pour le jeune, crétin que tu es, c'est à tord, et j'œuvre à la réhabilitation de cette lointaine cousine.


1) cf : "Si le grand Moï-San m'était conté" chez Grassouillet