mercredi 10 décembre 2008

Cure

Je ne me sens pas toujours très sociable, mais il est des personnes avec qui je sais que je suis puant! C'est ainsi que je n'ai pu que m'étonner d'être invité à son anniversaire, elle que nous avions volé, et humiliée. Nous, car je n'étais pas seul, P se pausait lui aussi la question "que faisions nous ici?", nous avions alors deux hypothèses, la première se basait sur la niaiserie de notre hôtesse, la seconde sur sa niaiserie ET sur son manque flagrant de connaissances masculines. La seconde nous parut la plus pertinente, en effet sur place la carence a de terribles effets, les radasses en mal de mâles se font la main entre elles, des scènes terribles, mais il y a pire, il y a les souvenirs qui remontent, nous ne fûmes pas irréprochables en tout point, mais ce que nous vîmes fut notre châtiment!
Dans la cohue des gigots à l'ail incertaines qui nous entourent j'entends finalement un "you've got mail", je lis, il est l'heure de partir, le punch touche à sa fin, mon camarade veut lui toucher sa faim, et il ne me reste aucun espoir de voir débarquer la connaissance intéressante à faire, je retiens notamment quelques répliques

M-Et tu fais quoi en dehors de connaître M?
L- Des études...
P- Mais tu deviens intéressante
L- ...d'histoire de l'art à la Catho
M&P- Ah(pesant)

Au moment de partir nous hésitons, faut-il remercier M pour cet anniversaire baveux? C'est elle qui vient réclamer, nous nous exécutons, quand deux zouzes maquillées comme des voitures volées commencent une lubrique démonstration entre nous deux, jusqu'à ce qu'outré je saisisse la plus proche par la taille et lui offre un peu de mâle barbu pour la soirée, P qui part pourtant rejoindre sa faim, se risque sur l'herpès de notre radasse, et néanmoins agréable camarade. Ah qu'il est terrible le bruit de la meuf que l'on besasse sur un comptoir d'étain!

Sur le retour alors que P me file des frayeurs sur son deux roues, je vois passer une jeune fille seule, qui m'en rappelle une autre, m'en rappelant une autre, pour enfin arriver à L. Je l'avais oubliée, j'arrive à peine à me remettre de ma découverte que je décide du déroulement de la suite de ma soirée, je prends mon courage à deux mains, et écris à Roger et Captain. Une heure plutard je les rejoins dans une beuverie locale, ensemble nous saluons quelques connaissances et finissons par rentrer.
Puis j'ai vu mon portable, j'ai ri un instant et je me suis rasé! J'ai mangé trois krémas, et je me suis couché heureux.

Happy, dans mon vide.