mercredi 17 septembre 2008

dreams from my father

Aaaaahhh! Ami jeune! une fois encore, tu m'as déçu!

L'autre jour, alors que je prends un verre avec quelques collègues au bar du coin de la rue, un trio de lycéennes mal-finies fait son entrée et s'installe à proximité riant de cet air niais et ininterrompu que seul un haut gradé parmi la hiérarchie qui t'est propre parvient à rendre aussi détestable. Il leur faut une bonne minute pour trouver dans la carte la bière la moins chère, dans le plus petit format(celui-ci même qui ne guérit même pas de la soif), puis le niveau baisse, malgré moi j'entends un "elle l'a bien mérité!". Elles ont à peine trempé leurs lèvres quand deux nouveaux minets, beaucoup trop bruyants pour leur taille et leur corps de polio font leur entrée dans le bar. A leur vue, le trio devient muet, sort son plus beau sourire et les invite, le premier s'exprime d'entrée sur la murge qu'il s'est pris la veille, et commande une bière. Le second, uniquement différent par le coté de sa mèche se fait attendre, s'assied et demande avec la noblesse naturelle du flambi démoulé "vous auriez la carte des whiskys?", "ah!?" me dis-je, un amateur? Mais quand celui-ci plein de flegme commande "un Jibi sans glace, et un verre d'eau", tout s'effondre, mais c'est quiiiiii ce co-mique? un J&B, rien que d'y penser j'ai le cul qui brûle!
Alors il me vient à l'esprit une terrible pensée, sur la dérive de cette société de néo-sacralisation du jeune qui te laisse, si crétin que tu es, boire à l'excès un jeudi soir, un JEUDI SOIR! Mais tu ne pourrais pas aller regarder la télé, comme tous les autres, ou même passer la nuit sur ton ordi en te pinçant le bout du goumi?!! Si tu tiens à boire, demande au moins à ton père ce que c'est qu'un whisky, ou demande moi je t'orienterai sur l'arsenic et autres produits cyanurés, qui t'offriraient une vraie raison de manquer les cours du vendredi.

Et là je dis "Et si?", et si tu n'étais pas totalement responsable de ta propre dégénérescence... J'ai envie d'espérer, peut-être y a-t-il une raison extérieure à ton neurone fantaisiste qui justifierait un tel comportement. Je crois l'avoir trouvée, c'est la fille qui a demandé "vous buvez?" à ses camarades diminués, on reconnaît bien là le génome primaire de l'hôtesse de bar qu'a dû lui refiler sa génitrice. Mais rien ne te pousse encore, jeune, à accepter d'entrer dans ce cercle vicieux qui en quelques mois te rendrait papa d'un nouveau déchet en puissance, reproduisant ainsi l'erreur de jeunesse que tu es pour tes parents. Non! La vraie réponse se trouve encore une fois dans la conjoncture libidi-sexuelle actuelle. Tes camarades féminines sont laides, je dis laides pour éviter de m'emporter sur les qualificatifs qui pourraient-être niaises, barbues, ou difformes... Alors calme toi, nous avons tous eu des périodes de disette sexuelle, même moi, il m'est arrivé de marcher tête baissée dans la rue avec ce qui me servait alors de petite-amie, mais JAMAIS je n'ai chercher à diluer ma conscience dans la boisson. Souviens toi des préceptes du grand Moï-San "un trou est un trou...(1)". Tout de même, quelle haute conscience de ta faiblesse a cette petite souillon qui partage ta table, faire boire pour devenir plus belle... j'ai envie de lui dire "Bien vu la bru!". On dit bien trop peu souvent que la radasse est un prédateur pour le jeune, crétin que tu es, c'est à tord, et j'œuvre à la réhabilitation de cette lointaine cousine.


1) cf : "Si le grand Moï-San m'était conté" chez Grassouillet